ATP Cincinnati : Djokovic vient à bout d’Alcaraz en finale dans un combat épique, et remporte son 39e Masters 1000

Ce dimanche, dans ce qui est désormais le plus grand match de l’histoire du tournoi, Djokovic bat Alcaraz en finale de Cincinnati. Du soleil jusqu’à la nuit américaine, le Serbe et l’Espagnol se sont livrés à une lutte spectaculaire sur le court central.

En mode Hulk Hogan, Novak Djokovic exulte après une dernière faute directe de Carlos Alcaraz et déchire son t-shirt. Avec ce succès au bout de trois sets complètement fous (5-7, 6-7, 6-7) et près de 3h50 de jeu, le Serbe numéro 2 mondial remporte la finale du Masters 1000 de Cincinnati. Au total, c’est la troisième fois que Djokovic se voit victorieux dans le tournoi américain. En parallèle, “Nole” s’accapare ici son 39e titre en Masters 1000. Le Serbe et l’Espagnol viennent de signer la plus longue, et tout simplement la plus grande finale de l’histoire du tournoi. C’est également, sans aucun doute, l’une des plus belles finales de tous les temps en Masters 1000. À la fin de la rencontre, Djokovic l’a confié, “c’est l’un des matchs les plus durs de ma vie”. Et pour cause…

Une finale d’anthologie !

D’entrée, les deux premiers mondiaux démarrent ce premier set pied au plancher, et déroulent un jeu de haut vol, mêlant solidité et fulgurances. Et si Djokovic est le premier à breaker, le numéro 1 mondial répond immédiatement en prenant la mise en jeu du Serbe. Ils se rendent coup pour coup, revers et coups droits sont généralement d’une grande précision et parfois d’une puissance folle, l’intensité de la rencontre est très élevée. À 5-5 lorsqu’il sert, Djokovic s’agace, commet quelques erreurs et concède à nouveau le break. Avec un revers foudroyant, “Carlitos” conclut en beauté cette première manche âprement disputée.

Dans ce deuxième set, le break arrive bien plus tôt, la faute, notamment, à trois doubles consécutives du Serbe. Alcaraz mène alors 2-1 et Djokovic semble dans le dur physiquement. Il souffre potentiellement de la chaleur (34°C) et le médecin lui prend la tension. Mais l’Espagnol, lui, continue sa marche en avant, écarte une balle de débreak et conserve sa mise en jeu pour faire la course en tête. Avec cette baisse de forme mais aussi l’appel au médecin, le rythme du match a diminué, et lorsque Djokovic semble moins abattu et commence à sortir là tête de l’eau, un seul passage à vide peut être fatal pour Alcaraz, et c’est ce qu’il va se passer. À 4-3, l’Espagnol passe au travers sur sa mise en jeu, se fait débreaker et voit même le Serbe lui passer devant. Alors que Djokovic reprend des couleurs, de la longueur dans ses balles et se relance définitivement dans ce set, Alcaraz ne craque pas pour autant et le combat est de nouveau intense et acharné. Les deux hommes s’embarquent alors dans un tiebreak. Et dans un jeu décisif exceptionnel où il sauve notamment une balle de match, c’est Novak Djokovic qui rafle la mise, sur le score de 9-7.

Dans l’ultime manche, le rapport de force est encore une fois très équilibré, et les deux premiers mondiaux se montrent très bons sur leur service. Mais rapidement, Alcaraz doit faire face à plusieurs balles de break et finit par craquer. Djokovic confirme le break et mène alors 5-3. Dans ces derniers jeux, la fatigue se fait ressentir du côté espagnol. La faute, sans aucun doute, aux plus de 10h passées sur le court cette semaine (pendant que le Serbe a joué moitié moins de temps). Néanmoins, Carlitos trouve tout de même l’énergie pour sauver deux balles de match sur son service, avec entre autres, un passing en bout de course venu d’ailleurs. Il en trouve encore plus pour en sauver d’autres, sur le service du Serbe cette fois-ci. Il y va au courage, au mental, avec quelques coups d’exception sortis de sa raquette. Quatre balles de match sont effacées. Sur le jeu suivant, Alcaraz est encore une fois dominé mais parvient à inverser la tendance, et repasse devant au tableau d’affichage grâce à un ace. Nouveau tiebreak, Djokovic et Alcaraz se livrent un dernier combat hors du commun, et c’est le numéro 2 mondial qui a le dernier mot.