Alfa Romeo Stelvio (2024) – Repoudrage de circonstance

Face aux ténors allemands, l’Alfa Romeo Stelvio n’a pas rencontré le succès. En attendant son remplaçant prévu l’année prochaine, ce léger restylage permet à l’italien de jouer les prolongations. 

Il faut se rendre à l’évidence, le premier SUV d’Alfa Romeo a été un échec commercial. Malgré de réelles qualités, le Stelvio n’a pas su convaincre une clientèle exigeante courtisée de toutes parts. Pour tenir jusqu’à la prochaine génération qui arrivera en 2025, l’italien reçoit un ultime restylage principalement d’ordre cosmétique. Ainsi, la signature lumineuse avant s’inspire de celle du Tonale tandis que les feux arrière deviennent translucides. C’est léger mais suffisant, le Stelvio étant selon nous l’un des SUV les plus élégants du marché. A bord en revanche, on reste un peu sur notre faim. Si l’on note effectivement l’arrivée bienvenue d’un combiné d’instrumentation numérique, le système d’infodivertissement, lui, a été trop timidement retouché. Par rapport à la concurrence, il demeure désespérément lent et fouillis. Dommage car, pour le reste, le Stelvio présente une qualité de finition digne de ce nom. Les matériaux utilisés sont flatteurs et les assemblages plutôt sérieux. On félicitera par ailleurs la marque italienne d’avoir conservé des commandes de ventilation physiques, au bénéfice de l’ergonomie.

Un SUV plutôt accueillant

Dans un usage familial, le Stelvio s’en tire avec les honneurs. Les rangements sont nombreux et les bacs de portières assez vastes. L’habitabilité aux places arrière est bonne même si quelques centimètres en plus au niveau des jambes auraient été appréciables. En prime, la banquette se révèle particulièrement profonde et étonnamment moelleuse. Quant au coffre, ses 525 l permettront d’emmener tous les bagages de la famille, même si son seuil est assez haut perché, SUV oblige. Bref, on peut sereinement envisager sans problème des escapades en weekend ou des départs en vacances. Sur la route justement, le Stelvio fait toujours preuve d’un comportement incisif plaisant. La direction est des plus directes tandis que le roulis est assez contenu. Très consistante, la pédale de frein se révèle facile à doser. Monté sur des jantes de 20 pouces, l’italien n’a en revanche pas montré un amortissement irréprochable, notamment en ville où la fermeté est de mise. Dos d’ânes et raccords de chaussée remontent dans l’habitable, y compris sur route. C’est uniquement sur les voies rapides que les suspensions deviennent plus conciliantes. Il est vrai que la suspension pilotée apporte un vrai plus mais elle demeure l’apanage des – coûteuses – finitions hautes. Notre modèle Sprint équipé du diesel de 160 ch ne pouvait y prétendre.

Un diesel très sonore

Avec ses 450 Nm de couple, le 2.2 l a suffisamment de coffre pour permettre au léger Stelvio (1 680 kg) d’affronter toutes les situations. En dehors du mode A (Advanced Efficency) rendant le véhicule apathique, les accélérations sont vives. Douce à l’usage, la boîte automatique à huit rapports se montre coopérative en toutes circonstances même si elle a tendance à rester trop haut dans les tours en mode D (Dynamique). Si les reprises sont effectivement bonnes, ce mode de fonctionnement devient assez dérangeant et caricatural sur un diesel particulièrement bavard. Que ce soit au ralenti ou à l’accélération, les claquements sont très perceptibles et la mécanique manque cruellement de manières à ce niveau de gamme. Regrettable car ce Stelvio contient très bien les bruits aérodynamiques sur autoroute et affiche en prime une consommation qui n’a rien de scandaleux. Les 5,7 l/100 km autorisent ainsi une autonomie de plus de 1 000 km grâce au réservoir de 58 l. Côté prix, le Stelvio n’a pas cédé à la folie des grandeurs. Affiché à partir de 55 100 €, le SUV milanais se montre relativement compétitif et notre modèle facturé 58 900 € avec ses quelques options garde toujours les pieds sur terre par rapport aux allemands. C’est heureux, car s’il continue à briller sur la route, l’italien accuse aujourd’hui un retard certain au chapitre connectivité. 

Atouts

  • Style toujours réussi
  • Comportement routier incisif
  • Prix en deçà des allemands

Faiblesses

  • Diesel sonore
  • Infodivertissement à revoir
  • Amortissement manquant de rigueur

Verdict : 13/20

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