Coupe du Monde 2022 : L’Argentine bat la France et remporte la finale dans un match épique 

La bataille pour la troisième étoile avait lieu ce dimanche après-midi au Lusail Stadium. Jusqu’au bout du suspense, l’Argentine a pris le meilleur sur la France. Après un score nul de 3-3 à la fin des prolongations, les hommes de Scaloni se sont imposés 4-2 aux pénos. Cette grande affiche était aussi l’occasion d’un match dans le match entre Messi et Mbappe, deux des plus grandes stars mondiales du ballon rond. Ils ont tous deux livré une grande prestation.

Dans chaque camp, la fin de match était irrespirable. C’est Gonzalo Montiel, quatrième tireur argentin lors de la séance des tirs aux but, qui, d’un contre-pied parfaitement réalisé, trompe Hugo Lloris et libère un peuple tout entier. Mais avant d’en arriver à cela, l’Albiceleste aurait pu s’en mordre les doigts et tomber dans un profond désarroi, la faute d’un scénario complètement dingue.

Lorsque M. Marciniak, l’arbitre Polonais de cette finale donne le coup d’envoi, les Argentins prennent rapidement le jeu à leur compte. Di Maria et Messi, notamment, se montrent particulièrement inspirés et provoquent le désordre dans la défense des Bleus. Cette domination aboutit sur un pénalty obtenu par El Fideo et transformé par La Pulga à la 23e minute de jeu. Mais les Argentins ne s’arrêtent pas en si bon chemin, continuent de donner leur vie sur le terrain, pressent bien et bloquent Griezmann. En plus d’avoir son meneur muselé, on ne peut pas dire que les Bleus mettent le même degré d’engagement que l’Albiceleste sur le terrain. Trop molle dans tous les compartiments et hésitante, imprécise dans ses diverses transmissions, l’Equipe de France concède un contre ravageur, Angel Di Maria se charge de plier l’affaire et donne deux buts d’avance aux siens à la 36e minute. L’Argentine rentre aux vestiaires en menant logiquement, la France n’ayant rien montré, si ce n’est un visage bien pâle.

Aux retours des vestiaires, l’Albiceleste continue de mettre beaucoup d’impact et de prendre le meilleur sur son adversaire. Et même lorsqu’à partir de l’heure de jeu, leur degré d’intensité faiblit clairement, on se demande ce qu’il pourrait leur arriver. Il y a pourtant un homme, que l’on n’attendait pas forcément, qui se montre de plus en plus. Randal Kolo Muani, rentré avant la mi-temps, sème parfois le trouble dans le camp adverse, sans que cela ne soit trop alarmant pour la bande de Scaloni. Mais à la 80e minute, Otamendi concède un pénalty, Mbappe le transforme et l’espoir commence alors à faire vivre les Français. Ils ne perdent pas de temps. Une minute plus tard, Rabiot envoie une transversale à destination de Mbappe. La suite est légendaire, l’attaquant parisien déclenche une demi-volée lumineuse, trop bien placée pour qu’Emiliano ne puisse la sortir de son cadre. Messi et ses coéquipiers prennent là un énorme coup derrière la tête, ne maitrisent plus grand-chose, et sur le terrain, leur équipe est coupée en deux.

Dans les arrêts de jeu, les Bleus partent en contre et semblent bien partis pour mener un contre ravageur mais Acuna envoie un tacle assassin. Les Bleus pouvaient tout de même finir leur action mais l’arbitre décide de siffler faute. La rencontre reste donc sur un score de parité et pousse la porte des prolongations. 30 minutes de suspense en plus, dans lesquelles l’Argentine commence à reprendre du poil de la bête. À la 108e minute, Messi rode dans la surface inscrit le but qui ressemblait à celui de la victoire, en mode renard des surfaces. Mais puisque les acteurs de cette rencontre ont décidé de nous proposer un scénario complètement fou, et ce jusqu’au bout, Kylian Mbappe obtient un pénalty à la 118e minute après une faute de main de Montiel. Sans trembler, le natif de Bondy trompe Martinez et remet les Bleus à égalité. Sur l’ultime grosse occasion de ce match, Kolo Muani voit le gardien d’Aston Villa repousser sa frappe du pied et priver la France d’un renversement de situation sans précédent. À la fin des 123 minutes de jeu, les deux équipes doivent en venir à la séance des tirs aux buts pour se départager, la suite, on la connait.

Portée par un grand Messi, l’Albiceleste réalise la prouesse tant attendue par ses fans. Mais l’exploit ne s’arrête pas là, Rodrigo De Paul et Christian Moreno sont parvenus à jouer respectivement 102 et 123 minutes sans prendre de carton jaune. Immense prouesse compte tenu de leur prestation digne des plus grands tricheurs et roublards de ce sport.