Djokovic remporte Wimbledon et récupère son 21e titre du Grand Chelem

L'imperturbable Djoker s'est défait dans cette grande finale de l'Australien Nick Kyrgios en quatre manches (4-6, 6-3, 6-4, 7-6), pour glaner son 21e sacre en Majeur, son 7e ici à Wimbledon.

“J’avais parfois l’impression que c’était un peu un dieu” disait Nick Kyrgios à propos de Novak Djokovic durant la cérémonie de remise. L’Australien s’était montré ultra costaud dans la première manche mais la machine Serbe n’a jamais flanché et s’est montrée inébranlable pour remporter les trois sets suivants. Et malgré la constance du Serbe, Kyrgios a quand même donné l’impression de s’être saboté sa finale en s’énervant à maintes reprises à partir du deuxième set. Chose fortement regrettable au vu du talent débordant que possède et qu’a encore démontré le fantasque Australien cet après-midi. Talent que Djokovic a reconnu, avant d’ajouter que Nick est “un joueur phénoménal, un grand joueur de tennis”, surtout après un tel tournoi.

Nick plus Kyrgios que jamais

Plein de relâchement dès les premiers points, l’Australien joue déjà à sa sauce : service cuillère, lifts ravageurs, slices courts ou longs en toute décontraction, amortis, parfois avec supplément passing, bref, un Kyrgios dans ses œuvres qui réussi son entame de finale avec calme et application.

Djokovic se montre solide sur ses premières mises en jeu, mais à 2-2, Nick commence à faire parler son génie. Deux balles de break, la seconde est la bonne avec une double-faute du Serbe. Un break qu’il confirme très rapidement avec un jeu blanc : il claque déjà son 4e ace, glisse une demi-volée parfaite puis dépose un smash de revers. Du grand art.

Le Serbe ne se laisse pas abattre pour autant. Il récupère aussi un jeu blanc, bien aidé par un Kyrgios qui perd des points en se voulant spectaculaire. Mais sur son service, l’Australien continue sa marche en avant. Avec un lot de nouvelles balles dans les mains, il en profite pour déclencher une cascade d’aces et de grosses premières. Alors intouchable sur sa mise en jeu, il réussit dans ce premier set une série de 16 points remportés, d’affilé, sur son service. Et comme par hasard, c’est en décochant son 7e ace du set que le génie Australien remporte la première manche. Contrairement à ses deux précédents matchs, Djokovic est ici très bien rentré dans sa partie, mais le talent, les 77% de première et les 14 coups gagnants adverses ont eu le dernier mot de ce premier acte.

La machine Serbe élève son niveau d’un cran

Comme l’année dernière en finale face à Berrettini, Novak s’incline dans le premier set. Il se doit donc de répondre et il démarre bien le deuxième acte avec un jeu blanc. Problème : l’Australien ne lève pas le pied et lui répond avec trois aces et un service gagnant pour le clouer sur place. Et sur les jeux de service du Serbe, il engage l’échange sur un rythme plutôt lent qui empêche le Djoker de développer son jeu.

Djoko va donc se montrer encore plus fort et enfile sa cape de meilleur retourneur du circuit. Les premières foudroyantes de Kyrgios finissent de moins en moins en service gagnant. Le natif de Belgrade lit en effet bien mieux les services de l’adversaire et se met à les lui retourner dans les pieds pour le gêner. Plus les points avancent, plus Djokovic parvient à dicter sa loi dans les échanges, en variant bien le jeu et balade Kyrgios pour mener 2-1.

Sur le jeu suivant, Djoko s’offre ses premières balles de break de la partie et elles sont trois. La première est la bonne avec l’aide de la bande du filet et petit évènement, donc, puisqu’en deux affrontements auparavant entre les deux joueurs, le Serbe n’avait encore jamais breaké l’Australien. Chose à peine faite qu’il se retrouve déjà à devoir batailler pour confirmer son break. Il se fait peur mais là aussi, Nole conclut.

Le show continue avec un point d’anthologie : Kyrgios est baladé dans l’échange mais cale un passing de revers en bout de course puis arrive à placer une balle croisée en finesse retombant derrière le filet. Même le plongeon de l’Elastic man Serbe ne suffit pas pour redresser cette balle. C’est dire le niveau du touché de l’Australien…

Tournant tardif, mais tournant. À 5-3, au moment de conclure un set qu’il a dominé, Djoko est mené 0-40 sur sa mise en jeu et Nick semble bien parti pour réaliser un debreak inespéré. Seulement voilà, il voit les trois s’envoler après trois fautes. Il s’en procure une quatrième en guise dernière chance mais elle aussi est sauvée et le Serbe n’a lui besoin que d’une seule balle de set pour recoller à une manche partout. Reprochant un soutien pas assez prononcé de la part de son clan, Nick est furieux et passe la pause d’entre-deux-sets à pester en direction de son box. 

Un tempérament qui lui joue de mauvais tours

C’est véritablement à ce moment-là que l’auto-sabotage commence. Kyrgios perd en concentration sur le court, râle entre les points, entre les jeux et se précipite au moment de délivrer revers et coups droits, l’amenant à commettre plus de fautes directes que dans les sets précédents. Maintenant tout de même un gros niveau au service, s’accroche à Djokovic et sert pour égaliser à 5-5. Sauf qu’il n’y aura jamais 5-5 dans cette troisième manche car même en menant 40-0, l’Australien relance le Serbe dans le jeu, se fait breaker et le voit maitriser ce qu’il a à maitriser pour remporter le set 6-4 et mener deux manches à une. 

Après une fin de set si terrible pour lui et de nouvelles gueulantes, Kyrgios se calme et semble avoir compris que son potentiel premier Grand Chelem en dépend. Les deux joueurs sont intraitables sur leurs mises en jeu respectives et se neutralisent. Nick en profite pour claquer son 28e ace de la partie, ne concède pas la moindre balle de break mais ne s’en procure pas une seule non plus. La machine Serbe ne flanche pas et les deux s’emmènent alors au tie-break. Un jeu décisif qui échappe totalement à l’Australien qui déraille en coup droit, butant sur la solidité de Novak. Un dernier revers qui termine dans le filet et qui permet à Novak Djokovic de glaner son 7e sacre à Wimbledon et d’être désormais quadruple tenant du titre. En effet invaincu depuis 2017 dans le Majeur londonien, il n’a aussi plus connu la défaite sur le Centre Court depuis 2013.

 Et bien sûr, c’est Nick qui paiera le resto.  

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