On a parcouru 1 800 km en un weekend avec la Citroën C4 X diesel !

Confort, praticité et frugalité sont les maîtres mots caractérisant une familiale réussie. La nouvelle Citroën C4 X fait-elle bonne figure à cet exercice ? Réponse dans cet essai longue distance avec le bien connu BlueHDi.

S’il n’est plus en odeur de sainteté ces derniers temps, le diesel reste pertinent sur les familiales destinées aux voyages au long cours. Outre les versions électrique et essence, la nouvelle Citroën C4 X conserve aussi sous son capot un bon vieux diesel. C’est justement ce moteur que nous avons retenu, le 1.5 BlueHDi 130 couplé à la boîte EAT8, un attelage des plus classiques voué à disparaître dans les prochaines années. Pour apprécier toutes ses qualités, rien de mieux qu’une grande boucle de 1 800 km reliant Paris aux Alpes entre ville, campagne, autoroute et montagne !

Un petit nid douillet

A défaut de flatter la rétine, l’habitacle de la C4 X reste au bas mot fonctionnel. Les commandes tombent sous la main et, chose rare, la ventilation s’en remet à des molettes physiques améliorant l’ergonomie. Conçus comme des fauteuils, les sièges révèlent un moelleux rare mais manquent de maintien latéral. Au demeurant, la position de conduite idéale est facile à trouver avec de belles amplitudes au niveau du volant et des assises. A l’arrière, l’espace dédié aux jambes est plutôt bon. On ne peut pas en dire de même pour la garde au toit, assez limitée pour les grands gabarits. Très profond avec ses 510 l, le coffre engloutit sans peine les bagages d’une famille mais son ouverture peu pratique complique l’emport d’objets volumineux. On se consolera alors avec une dotation particulièrement fournie. Dans cette finition Shine, la C4 X assure plus que l’essentiel avec un écran tactile de 10 pouces, la surveillance des angles morts et l’affichage tête haute. Mention spéciale à quelques options sympathiques comme la conduite semi-autonome et le toit ouvrant vitré, tous deux facturés en supplément sur la livrée Shine.

De petits manquements en ville

Avant d’entamer notre périple, il nous faut quitter la région parisienne. Sur un périphérique complètement saturé, la circulation en accordéon nous livre les premiers enseignements sur le BlueHDi. A très basse vitesse, la boîte EAT8 fait preuve d’hésitations entraînant quelques soubresauts. Il en est de même pour le moteur, capable de se mettre en veille au moment où le trafic reprend. A certains cédez-le-passage, cela peut devenir déroutant. Heureusement que l’amortissement est conciliant en milieu urbain. C’est bien simple : la C4 X survole presque tout ! Seules quelques saignées peuvent engendrer de petites trépidations. Aucune surprise aussi concernant la direction. En bonne Citroën qui se respecte, elle est très assistée, ce qui est là encore exquis en ville. Seule sa longueur de 4,60 m demande en réalité un petit temps d’adaptation quand viennent les manœuvres. 

Les voies rapides ? Son territoire !

Sur les premiers kilomètres de l’autoroute A6, la C4 X se signale incontestablement comme une bonne voyageuse. Remarquablement amortie, la berline digère avec brio toutes les ondulations de la chaussée. Son insonorisation est correcte avec des bruits aérodynamiques assez bien calfeutrés. Au niveau du col de Bessey-en-Chaume, à hauteur de Beaune, notre C4 X fait bonne figure. Grâce à son couple de 300 Nm, le BlueHDi se paie le luxe de tenir les côtes sans rétrograder, là aussi au bénéfice du niveau sonore. La conduite semi-autonome facilite les grandes étapes et se montre alerte dans la plupart des situations. Le système garde la main dans les zones de chantier aux marquages parfois hasardeux et maintient la vitesse de consigne dans les fortes descentes. Concernant la consommation, on arrose la C4 X de compliments puisque notre moyenne s’est établie à moins de 5l/100 km, ce qui laisse présager une autonomie sur autoroute de plus de 900 km. Remarquable.

Sur route, encore du confort mais aussi du roulis

Un petit crochet dans le Haut-Mâconnais nous permet de faire notre séance photos. Lancée au beau milieu des coteaux, la Citroën continue de flotter gracieusement sur la route. Mais lorsque la tracé se met à serpenter, la française perd de sa superbe. Son train avant n’est pas très réactif et sa direction manque cruellement de consistance en courbes. Les pneus à faible résistance au roulement ne garantissent pas non plus une bonne remontée d’informations. Enfin, rançon d’un confort royal, les mises en appui entraînent inévitablement un roulis marqué. Après avoir flâné dans les plaines bourguignonnes, la C4 X arrive au pied des Alpes. Malgré un temps frisquet, la soufflerie s’est révélée très performante, avec une ventilation puissante et une montée en température éclair. Confort thermique assuré et c’est heureux car la grimpette ne sera pas de tout repos. Entre deux lacets, le BlueHDi n’hésite pas à monter dans les tours pour conserver de la vigueur et se montre plutôt grognon. En épingle, les mouvements de caisse se joignent à la fête. Ce n’est toutefois pas un drame car une fois au sommet, le paysage alpin apparaît comme une récompense inestimable.

Après trois jours et 1 830 km passés au volant de la Citroën C4 X vient l’heure du bilan. Sans surprise, la version diesel de la berline française raffole des longs rubans d’asphalte. Outre son confort épatant, son autonomie surprend par rapport au modèle essence et le budget carburant ne ruinera guère. On regrettera par contre une malle de coffre à l’ouverture trop étroite pénalisant l’accessibilité. Parfois pataud, tantôt fainéant, son comportement sur route pourra aussi rebuter certains. Si le BlueHDi n’a certainement pas le velouté de la version électrique en ville, il tient en revanche bel et bien ses promesses en termes de consommation et fait de la C4 X une familiale accomplie.

Verdict : 15/20 – Bien

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